Plusieurs affaires impliquant des personnalités publiques retiennent actuellement l’attention. Voici un tour d’horizon des principaux procès en cours ou ayant marqué le panorama judiciaire.
Le procès de Nicolas Sarkozy : financement libyen présumé
L’ancien Président Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir bénéficié de fonds libyens pour sa campagne électorale de 2007. Douze co-prévenus, dont des figures clés de son équipe de campagne, sont également impliqués. Les investigations, débutées en 2013, s’appuient notamment sur une note de 2012 attribuée à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement libyens, évoquant un engagement de 50 millions d’euros en faveur de cette campagne.
Nicolas Sarkozy est accusé de “corruption passive”, “financement illégal de campagne électorale”, “recel de détournement de fonds publics” et “association de malfaiteurs”, des infractions passibles de peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et de lourdes amendes. Sa défense conteste vigoureusement ces accusations, qualifiant l’affaire de “complot”. Lui-même affirme qu’aucun financement illégal n’a été reçu de la Libye et que les documents présentés sont des faux.
Le procès des Barjols : projet d’attentat contre le président
Rappel des faits
Le procès en appel des membres du groupuscule d’extrême droite “Les Barjols” s’est ouvert ce lundi 13 janvier 2025 devant la Cour d’Appel de Paris. En première instance, en février 2023, trois des treize prévenus avaient été condamnés pour “association de malfaiteurs terroriste”, tandis que les dix autres avaient été relaxés. Les peines prononcées allaient de cinq ans de prison, dont deux avec sursis, à quatre ans de prison, dont un avec sursis.
Les prévenus sont accusés d’avoir planifié des actions violentes, notamment un projet d’attentat contre le président Emmanuel Macron lors des commémorations du 11 novembre 2018. Les charges retenues incluent l’association de malfaiteurs terroriste, la détention illégale d’armes et l’incitation à la violence. Les avocats de la défense contestent la qualification terroriste, arguant que les discussions interceptées relevaient davantage de la fanfaronnade que d’une réelle intention de passage à l’acte.
Affaire Stéphane Plaza : accusations de violences conjugales
Stéphane Plaza, animateur de M6, est accusé de violences conjugales par deux anciennes compagnes, alléguant des comportements agressifs entre 2018 et 2022. Lors de l’audience du 28 août 2024, il a sollicité une dispense de comparution, invoquant une santé mentale fragilisée par une médiatisation intense. Le Tribunal a rejeté cette demande, soulignant l’importance de sa présence pour la manifestation de la vérité, et a ordonné une expertise psychiatrique. Le procès a été reporté au 9 janvier 2025.
Les accusations portent sur des faits de “violences habituelles physiques et psychologiques par concubin”, une qualification pénale qui, en France, peut entraîner des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, selon la gravité des faits et les circonstances aggravantes. La défense de M. Plaza conteste ces allégations, évoquant des tentatives d’extorsion de fonds de la part d’une des plaignantes.
Affaire Pierre Palmade : accident de la route sous influence
Le 20 novembre 2024, Pierre Palmade a été condamné par le Tribunal Correctionnel de Melun à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour “blessures involontaires aggravées” suite à l’accident de la route survenu en février 2023.
Les circonstances aggravantes retenues contre lui incluent la conduite sous l’emprise de stupéfiants et la récidive légale, ayant déjà été condamné pour usage de stupéfiants en 2019. La peine prononcée est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, avec exécution provisoire.