Après la défaite aux élections européennes le 9 juin, Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée Nationale et convoqué de nouvelles élections législatives pour les 30 juin et 7 juillet, marquant un tournant dans la vie politique française.

Le choc de la dissolution

L’article 12 de la Constitution permet au Président de prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale après consultation du Premier ministre et des Présidents des Assemblées. Les élections doivent alors se tenir entre vingt et quarante jours après cette dissolution. L’Assemblée nouvellement élue se réunit de plein droit le deuxième jeudi suivant l’élection et une session est ouverte pour quinze jours si elle se déroule en dehors des périodes de session ordinaire. Une nouvelle dissolution ne peut être prononcée dans l’année suivant ces élections.

En prenant cette décision, Emmanuel Macron a pris un risque considérable qui n’a pas payé. La coalition présidentielle Ensemble a obtenu 22 % des suffrages au premier tour des élections législatives le 30 juin, se classant derrière le Rassemblement national et l’union de la gauche, marquant une défaite majeure pour son camp.

Les résultats du second tour

L’alliance de gauche du Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivée en tête du deuxième tour des élections législatives, sans obtenir de majorité absolue, avec 182 sièges. Elle est suivie par le camp présidentiel avec 168 sièges. Le Rassemblement national, annoncé comme favori, a obtenu 143 sièges, et Les Républicains en ont sauvé 45.

Les conséquences des résultats des élections législatives

Reprise des travaux au Palais-Bourbon

Suite à la dissolution, l’Assemblée Nationale avait été fermée et les députés avaient dû quitter les lieux. Avec la fin des élections, le Palais-Bourbon s’est de nouveau animé dès ce lundi après-midi avec l’arrivée des nouveaux députés. La première étape de cette rentrée parlementaire est la constitution des groupes politiques, un élément clé pour fixer l’équilibre des forces.

Calendrier des prochaines étapes

Nomination du nouveau Premier ministre

La Constitution ne fixe pas de délai précis pour la nomination du Premier ministre après les élections législatives. Emmanuel Macron n’est pas contraint par un calendrier spécifique et attendra la structuration de l’Assemblée pour nommer le nouveau chef du gouvernement. Bien qu’il soit courant de nommer un Premier ministre issu du bloc majoritaire, la coalition de gauche n’ayant qu’une majorité relative, le président pourrait prendre une décision différente.

En résumé, la dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron et les résultats des élections législatives ont plongé la France dans une période d’incertitude politique, avec des semaines cruciales à venir pour déterminer la direction future du gouvernement et des institutions.

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