Hélène Gerhards est une magistrate accusée de détournement de fonds publics et de liens présumés avec le banditisme corse. Elle vient d’être remise en liberté après sa mise en examen et sa détention provisoire début avril.

Rappel des faits

Le déclencheur de cette affaire réside dans l’interception par les autorités policières d’une conversation téléphonique entre des figures corses notoires, réputées pour leurs liens avec le grand banditisme. Au cours de cette conversation, l’un des interlocuteurs, Johann Carta, aurait fait mention de sa proximité avec la juge d’instruction Hélène Gerhards. A noter que l’homme est bien connu des services de police, celui-ci ayant déjà été condamné à quatorze reprises, notamment pour des délits tels que l’outrage et le travail dissimulé. Il est soupçonné d’être un membre influent du milieu corse. C’est ainsi que les enquêteurs ont fouillé la vie d’Hélène Gerhards, juge d’instruction en Corse de 2010 à 2016. Elle fut mise en examen début avril pour 11 chefs d’inculpation, dont détournement de fonds publics et faux en écriture publique. Les enquêteurs soupçonnent notamment que des travaux effectués dans sa villa en Corse n’auraient pas été entièrement facturés, et que des transactions financières suspectes auraient eu lieu. Depuis octobre 2020, les enquêteurs travaillant sur cette affaire soupçonnent la magistrate d’avoir fourni des “services”, comprenant notamment des informations confidentielles sur des procédures judiciaires en cours et des conseils juridiques. De plus, Hélène Gerhards est également suspectée d’avoir émis de fausses ordonnances de commission d’experts et de traduction, principalement au bénéfice de son ex-mari, un ex-gendarme. L’enquête a conduit à son placement en détention provisoire.

Après 15 jours, la magistrate qui clame son innocence, est remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Détournement de fonds publics et faux en écriture publique

Le détournement de fonds publics, régi par l’article 432-15 du Code pénal, consiste en l’appropriation ou l’utilisation de manière frauduleuse de fonds, valeurs ou biens qui ont été confiés à une personne chargée d’une mission de service public ou dépositaire de l’autorité publique. Cette infraction implique donc un abus de confiance à l’égard de biens publics, que ce soit par leur détournement à des fins personnelles ou par leur utilisation contraire à l’intérêt général.

Le faux en écriture publique, quant à lui, est régi par les articles 441-1 et suivants du Code pénal. Il consiste en la falsification ou la fabrication d’un acte authentique ou d’un écrit public, soit par altération, soit par imitation ou suppression de signatures, soit par des manœuvres frauduleuses. Cette infraction vise à induire en erreur les autorités ou le public en leur présentant des documents falsifiés comme étant authentiques.

Dans le cas de Hélène Gerhards, les accusations de détournement de fonds publics pourraient être liées à une utilisation inappropriée de ressources financières publiques, tandis que les allégations de faux en écriture publique pourraient concerner la falsification de documents officiels ou d’ordonnances dans le cadre de ses fonctions judiciaires. Ces infractions sont passibles de sanctions pénales sévères.

 

 

 

 

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