Alexandre Benalla ancien directeur de la sûreté et de la sécurité du mouvement En Marche, très proche collaborateur d’Emmanuel Macron est jugé depuis le 13 septembre dernier pour différents délits dont “violence en réunion”, “port d’arme”, “faux, usage de faux en écriture et usage public sans droit d’un insigne” et “utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques”. Jugé à côté de l’ex-employé d’En Marche Vincent Crase et de deux policiers, le procès est va durer jusqu’au 1er octobre 2021.  

Affaire Benalla : retour sur les faits

Au fur et à mesure des enquêtes journalistiques et policières, l’affaire Benalla a pris de l’ampleur et ce sont plusieurs chapitres qui sont venus grossir ce feuilleton de mauvais goût, qui a mis l’Elysée dans l’embarras.

Nous ne reviendrons pas dans le détail sur les faits qui ont jalonné ce triste épisode pour la démocratie mais rappelons-en les éléments principaux.

1er mai 2018, Alexandre Benalla et Vincent Crase accompagnent les forces de l’ordre lors des manifestations à Paris. Le premier porte un brassard de police, le second une arme. Ni l’un ni l’autre ne font partie des forces de l’ordre. Sur la place de la Contrescarpe, ils interpellent violemment deux manifestants. La scène est filmée, l’affaire éclate au grand jour.

A compter de ce jour, les délits s’enchaînent en coulisse : extraction d’images de vidéosurveillance, détournement et recel du secret professionnel, soustraction de documents ou objets concernant un crime ou un délit en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité, violation du contrôle judiciaire, port sans motif légitime d’arme de catégorie B …

D’autres chapitres du dossier sont ainsi révélés : le contrat russe et les passeports diplomatiques. Dans le 1er dossier, un contrat aurait été conclu entre l’oligarque russe Iskander Makhmudov, réputé proche de Vladimir Poutine et de la mafia moscovite et Vincent Crase, recruté pour assurer sa sécurité en France et à Monaco. Alexandre Benalla aurait initié et participé à la négociation.
Vincent Crase n’aurait pas assuré les prestations lui-même mais aurait créé une société laquelle a sous-traité le contrat au groupe Velours, l’ancien employeur d’Alexandre Benalla…

Autre dossier, les passeports diplomatiques. Lorsqu’il entre au service d’Emmanuel Macron, on remet à Alexandre Benalla des passeports diplomatiques et des passeports de service pour faciliter ses déplacements internationaux.
Alexandre Benalla utilise ses passeports à 23 reprises pour se rendre en Afrique et en Israël pour ses nouvelles activités professionnelles alors qu’il n’a plus le droit de les utiliser depuis plusieurs mois (il était par ailleurs licencié). Mensonges et omissions jalonnent ce chapitre. 

Bref, les dossiers deviennent lourds, très lourds contre Alexandre Benalla.

Ce que risque Alexandre Benalla

Visé par six enquêtes judiciaires, dont une classée sans suite, Alexandre Benalla encourt jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros.

Vincent Crase risque trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende et doit répondre  de “violences en réunion, usage public et sans droit d’un insigne, port d’arme prohibé et suppression de données”.

Deux anciens hauts gradés de la Préfecture de Police de Paris, soupçonnés d’avoir remis à Alexandre Benalla les images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe, sont pour leur part jugés pour “divulgation d’images de vidéoprotection et violation du secret professionnel”.

Afin de simplifier le travail judiciaire, le Tribunal Correctionnel de Paris a ordonné la jonction de ces dossiers avec celui de l’utilisation frauduleuse par Alexandre Benalla de passeports diplomatiques et de service.

A noter que trois autres procédures sont toujours en cours contre Alexandre Benalla :

Une affaire dont on n’a pas fini d’entendre parler !

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